samedi 25 février 2012

C'est reparti !!!!

Marche Paris 2012

Rien n’arrête un peuple en marche !
Les échéances électorales arrivent à grands pas, les Marcheurs aussi.


Nous ne sommes pas dupes face à la mascarade électorale que nous vendent les médias de masse, et la classe politique.
Enfermés dans leurs privilèges et bien souvent corrompus, nos politiciens sont bien loin de nos préoccupations. Ils ne nous représentent plus !
Depuis des décennies, ils reviennent sur nos acquis sociaux, déclenchent des guerres, réduisent nos libertés individuelles, vendent nos services publics et laissent des multinationales empoisonner nos enfants et notre environnement.
Qu'il soit de Gauche ou de Droite, aucun de ces partis politiques, soumis à la dictature des marchés financiers, n'a autre chose à nous proposer que l'austérité, le chômage de masse et la misère sociale....
Face à la crise globale que nous traversons, il est grand temps de réinventer ensemble de nouveaux modèles de vie et d’organisation.
Nous ne pouvons imaginer que la seule voie électorale permettra d'entamer ces changements

Nous sommes de simples citoyens, révoltés par la situation actuelle et partageant le même espoir d'établir durablement une société juste assurant des conditions de vies dignes pour tous.
Nous nous mettons en Marche pour rejoindre Paris. Différentes Marches s’organisent partout en France en direction de la capitale depuis Bayonne,  Lille, Marseille, Toulouse...
Elles arriveront unies à Paris le 21 avril 2012, la veille du premier tour des élections présidentielles.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité de nombreux mouvements sociaux dépourvus de logique corporatiste, qui ont vu le jour ces dernières années et ces derniers mois partout dans le monde.
Indépendantes et construites par ceux qui y participent, ces marches ont pour enjeux de créer des plates-formes de rencontre et de réflexions itinérantes, où chacun peut apporter son analyse et ses solutions concrètes en place publique.
Lors de nos passages dans les villes, nous nous réapproprierons l’espace public afin de rompre avec la logique du chacun pour soi et de réinventer le « Vivre Ensemble ».
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Ces marches sont l'occasion d'aller à la rencontre de tous ceux qui œuvrent et luttent au quotidien. Nous savons qu'à chaque problème existent des solutions et sommes convaincus que l'évolution ne pourra venir que de l'union de ces alternatives locales dans une collaboration nationale voire internationale.
Ainsi nous lançons l'appel à tous les citoyens, collectifs, réseau, associations et à venir nous rencontrer sur les différentes étapes, à s’approprier ce projet et se mettre en marche à nos côtés pour déclencher partout en France une grande convergence populaire.

Nous voulons placer ce printemps sous le signe de la dignité, de la solidarité et de l’espérance.
Nous croyons en la résistance et  la désobéissance civile pour y parvenir.

Nous sommes un,
Nous sommes un peuple,
Nous sommes un peuple en marche !


Site internet: http://www.marche-paris-2012.com/
Courriel de contact: marcheparis2012@gmail.com

lundi 13 février 2012

Témoignage sur les évènements d’hier à Athènes :

 Les médias d'information internationaux ont parlé de la nuit dernière en Grèce. Ils ont parlé de feu, de chaos, de violence…
Ils ont parlé de 100 000 personnes rassemblées à Syntagma, mais pas des 200 000 qui y étaient en réalité, ni des 300 000 qui n’ont pas pu arriver sur la place parce que les rues et le métro étaient bloqués par la police.
Ils n’ont pas parlé de la façon dont la police a provoqué le début des affrontements vers 17:00 en projetant des gaz lacrymogènes, sans discrimination sur toute la place Syntagma, dispersant les manifestants dans tout le centre d’Athènes, pour qu’ils ne gênent pas devant le Parlement.
Les médias ont parlé de destruction sans distinction, ils ont fait courir la rumeur selon laquelle la bibliothèque nationale d’Athènes brûlait. Faux.
Ils ont brûlé des banques, des cafés et des boutiques, franchises des industries multimillionnaires qui ont profité de la situation en Grèce, les médias ont parlé de jeunes antisystème, mais n’ont pas parlé des hommes et des femmes âgés avec leurs masques antiques montrant ainsi leur appui en tapant en rythme pendant des heures sur les vitrines des banques et des multinationales avec leurs mains et leurs pieds, chantant et criant en appui aux premières lignes qui résistaient aux charges des policiers anti-émeutes dans les rues pleines de lacrymogènes et de feux, applaudissant en voyant les flammes dévorer l’Alpha ban et l’Eurobank.
C’est vrai que la violence ne règlera rien en Grèce, mais ils ne parlent pas de l’Assemblée inter-quartiers qui s’est tenue la semaine dernière à l’université de Pantios, ils ne parlent pas de l’occupation de l’Université de Nomiki avec pour objectif d’en faire un lieu d’échanges et de débat entre les différents mouvements grecs, ils ne parlent pas des cantines libres et des marchés ouverts qui ont lieu chaque semaine dans les quartiers.
Ce que les médias ne diront pas, c’est que après la dernière expropriation massive d’un supermarché, et la distribution des aliments dans un quartier ouvrier de Salonique, les vieilles ont dit qu’elles n’ont pas pu arriver à temps, qu’elles nous ont incité à y rentrer, et que elles attendaient, en sachant où étaient leurs amis.
Ce qu’ils ne diront pas c’est que pendant que nous marchions dans un quartier ouvrier, dans une petite manifestation loin du centre, les gens étaient sur les balcons en levant le poing, et la manifestation partie à cent est arrivée à mille, les gens sortaient de leurs maisons, les vieilles applaudissaient aux balcons, les vieux… Putain, les vieux chantaient des hymnes, on n’entendait pas le pope, mais vous n’imaginez pas, nous n’avions pas idée, et ça les médias ne le diront pas, mais nous vous le disons.
Ici, à Athènes, ils savent qu’ils ne sont pas seuls, que toute l’Europe suit le même chemin, ce qu’ils ne savent pas c’est ce que le reste de l’Europe fait… si nous faisons quelque chose dans le reste de l’Europe.
Nous ne voyons pas seulement le présent de la Grèce, nous voyons notre futur.

Athènes 13/02/2012