Depuis le 04 novembre, le quartier de la Défense a vu s'installer un campement, symbole de la réappropriation et de l'occupation de l'espace public par de nombreux citoyens Indignés. Malgré une forte pression politique visant à discréditer cette initiative citoyenne,une centaine de personnes se relaient afin de faire vivre ce campement depuis 12 jours avec pour objectif de proposer des alternatives visant à construire une démocratie plus juste et plus directe.
Cette initiative non-violente se heurte à une campagne de démoralisation de la part des forces de l'ordre qui n'agissent sur aucune base légale. Tout matériel de campement est systèmatiquement confisqué, toute construction même provisoire est détruite. Les occupants persistent en installant depuis plus de dix jours des abris reposant sur des matériaux tels que cartons, toiles, palettes en bois afin de se proteger du froid et de la pluie.
Les violences illégitimes et humiliations qui sont le quotidien des occupants ont atteint hier encore un seuil préoccupant:
- La compagnie de gendarmerie a décidé de mettre en place un embargo sur le papier, le carton, la nourriture, fermant même l'accés au camp aux personnes souhaitant venir à la rencontre des occupants et en entravant ainsi les libertés fondamentales de circulation et d'expression.
- Vers midi un incident a éclaté suite a une tentative d'intrusion de rouleaux de papiers au travers du cordon de sécurité entourant le campement . Au cours de cette violente bousculade, les gendarmes mobiles ont utilisé la force en usant de gaz lacrymogènes sur un mineur. Un ressortissant slovaque a également été blessé au bas-ventre par un gendarme et par la suite emmené par les pompiers a l'hôpital, entrainant ainsi une plainte du consulat de Slovaquie.
- Semblant prendre conscience de l'absurdité et de la totale illégalité de ce dérapage, l'embargo a ensuite été levé, laissant la libre circulation des personnes et du matériel sur le parvis de la Défense. Les gendrames refusant d'appliquer les ordres, c'est une Compagnie Républicaine de Sécurité qui a fait son apparition en fin de journée pour prendre le relai.
- Peu avant 22h00, les occupants ont éte victimes d'une nouvelle charge policière sans sommation, visant a détruire une partie des équipements montés dans la journée. Cette intervention s'est transformée en un véritable pillage, les policiers saisissant les affaires personnelles et les couvertures stockées dans une partie du camp. La démonstration de force démesurée a duré environ vingt minutes, laissant une cinquantaine de personnes dans des conditions d'une précarité intolérable, engendrant de fort risques sanitaires et portant atteinte à la dignité, la santé et l'integrité physique de ces personnes.
Il est a noté que le campement n'a toujours pas reçu d'avis d'expulsion, et que les forces de l'ordre ont refusé de soumettre les textes légaux sur lesquels étaient basés leurs interventions. Une demande directement adressée à la préfecture reste toujours aujourd'hui sans réponse.
Ce harcelement policier ne fait que renforcer la légitimité de cette occupation par ces citoyens determinés a prendre leurs responsabilités et à résister de manière non-violente face un état qui emploie des méthodes fascistes indignes d'une démocratie.
c'est une honte! tout est dit!!!!!!
RépondreSupprimervous êtes des humains tellements forts et dignes, bravo et courage!MERCI POUR NOUS TOUS!!!!!
pour vous en donner un peu plus, sachez que nous avons commencez et ce depuis cet ete a faire une assemblées populaires tous les 15 jours, que certains "dossiers" sont dejà en cours et qu'on ne lache pas l'affaire non plus!
je fais tournée ce témoignage!
a+ et encore merci!!!!
De tout mon coeur avec vous, les indignés courageux qui bravent toute cette injustice pour nous. Je suis une "jeune" grand mère de 63 ans qui vibre avec vos actions depuis les grands rassemblements de Madrid, Barcelone, Bruxelles et maintenant la Defense. tenez bon ! ! !,
RépondreSupprimerSachez qu'a notre niveau, nous avons reçu les indignés qui montaient du sud à leur passage par notre village. - lauzerte, petit village du sud ouest ( 82) Depuis nous sommes organisés dans un mouvement que nous avons appelé Démocratie Réelle. La lutte contre l'iniquité des nos mauvais gouvernants doit se donner par tout. C'est parce qu'il ont peur de ce mouvement puissant et conscient de INDIGNéS qu'il le répriment sauvagement dans tout le monde. FORCE ET COURAGE ! ! ! vous n'étes pas seuls.