dimanche 20 novembre 2011

Le Monde avec nous ! Le mouvement Occupy survit ! [Occupy WS]

Aujourd’hui 17 novembre, plus de 30,000 New-Yorkais sont descendus dans les rues en résistance contre l’austérité, pour reconstruire notre économie et reprendre notre démocratie. Il s’agit de notre action la plus importante à ce jour.

Le tentative grossière du maire de New-York de déloger Occupy Wall Street n’a fait qu’affermir notre volonté ; notre éviction brutale de nos foyers à Liberty Square a renforcé à la fois notre volonté et notre légitimité. Ensemble, nous avons élevé la voix pour déclarer : « Non aux évictions ! Non à l’appauvrissement collectif qui enrichit les 1 %. » Nous avons révélé au monde que nous ne sommes pas un groupe de marginaux ou d’idéalistes naïfs – nous sommes réellement un soulèvement populaire qui incarne l’esprit révolutionnaire de justice économique, d’entraide mutuelle, et de démocratie consensuelle. Nous sommes les 99 %.

Et le monde a répondu à l’appel.

Des manifestants aux États-Unis, de l’Atlantique au Pacifique, ont occupé les symboles les plus visibles du laisser-aller oligarchique : les ponts – infrastructure essentielle que le 1 % laisse allègrement tomber en ruine :

* Los Angeles, CA : Les manifestants ferment par l’action pacifique un pont dans le quartier financier. 16 arrestations.

* Portland, OR : Occupation du pont Steel Bridge

* Detroit, MI : dans une des villes les plus touchées par les saisies et évictions, des milliers de personnes traversent ensemble le 2nd Avenue Bridge

* Washington, DC : manifestation pour soutenir des projets d’infrastructure pour le Key Bridge

* Philadelphie, PA : 1,500 personne dans un marche sur le pont de Market Street où au moins 25 personnes se sont faites arrêter au cours d’une occupation paisible.

* Miami, FL : plus de 2,000 personnes se sont réunies sous le pont routier au parc José Martí.

* Hartford, CT : 200 personnes ont bloqué la rampe d’accès de l’autoroute I-84 ; 10 arrestations

* Houston, TX : 500 manifestants bloquent le pont de Travis Street avec au moins 12 arrestations.

* Pittsburgh, PA : Les manifestants ont interdit l’accès au Greenfield Bridge

* Baltimore, MD : Occupation du pont Howard Street Bridge.

* Seattle, WA : Occupation du University Bridge. Nous avons conduit une marche librement à travers les rues de la ville, sans violence policière.

* D’autres ponts bloqués à : St-Louis, Milwaukee, Great Falls, Minneapolis, Kalamazoo, Augusta, Saginaw, Cleveland, Richmond, Iowa City, and dans de nombreuses villes à travers les USA !

Et à travers le monde, les peuples du Canada, Japon, Grande-Bretagne, Espagne, Allemagne, Grèce, et ailleurs ont organisé des actions de solidarité sans précédent – preuve irréfutable que le mouvement Occupy / Indignés est déjà et devient davantage chaque jour, une révolution réellement planétaire.

Dans les mots d’une pancarte des manifestants : « Le monde n’est plus le même. »

Le Maire de New-York, M. Bloomberg, et sa police new-yorkaise ont peut-être pris possession de Liberty Square pour l’instant, tout comme les banques ont pris les maisons et les emplois de milliers de personnes à travers le monde. Mais aujourd’hui, nous avons prouvé que l’esprit d’Occupy Wall Street et la volonté des 99 % sont plus forts que jamais. Et les 1 % ne pourront pas déloger une idée dont l’heure est venue !

Oui, le monde entier nous regarde. Mais plus important encore : Le monde entier se réveille.

jeudi 17 novembre 2011

Appel citoyen d’Occupons la Défense


Nous, occupants de la Défense, adressons aux peuples de France et du Monde ce message d’alerte et d’espoir.

Nous sommes réunis ici, au cœur de la finance française, afin de débattre, de réfléchir et d’agir au sein d’un espace public qui appartient à tous les citoyens.

Nous refusons de n’être que de simples pions manipulés par la mécanique d’un système opaque, sur lequel nous n’avons aucune prise. Alors qu’une grande partie de notre classe gouvernante s’est mise au service du monde financier et des grands groupes industriels, nous estimons que le système de démocratie dit « représentatif » ne nous représente plus.

Ainsi, unis comme un seul peuple, nous reconnaissons ce fait indéniable : l’avenir de l’Humanité exige la coopération de ses membres.

Nous n’aspirons pas à jouer le rôle d’un parti politique. Ce qui nous distingue, c’est que nous ne voulons pas accaparer le pouvoir, mais le rendre accessible à tous. Notre action, via internet et les assemblées populaires, va dans le sens de la démocratie directe et réelle.

Or malgré une attitude strictement non-violente, nous avons été molestés ou spoliés de nos biens par la force publique. Cette même force publique instituée selon la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen « pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.»
Nous sommes avant tout des citoyens conscients, et des êtres humains indignés par le monde qui nous entoure.

Voilà pourquoi, nous appelons tous les citoyens et citoyennes qui refusent les divisions que l’on nous impose à unir leurs talents et intelligence, à se rencontrer pour œuvrer ensemble à la création d’un nouveau projet, dont l’essence sera le respect des individus et de leur environnement.
Nous pouvons libérer et re
prendre l’espace public sous toutes ses formes.
Rejoignez-nous !

Samedi 19 novembre, tous à la Défense !

https://www.facebook.com/event.php?eid=236848476377377 

mardi 15 novembre 2011

Communiqué de presse des citoyens occupant le parvis de la Défense.

Depuis le 04 novembre, le quartier de la Défense a vu s'installer un campement, symbole de la réappropriation et de l'occupation de l'espace public par de nombreux citoyens Indignés. Malgré une forte pression politique visant à discréditer cette initiative citoyenne,une centaine de personnes se relaient afin de faire vivre ce campement depuis 12 jours avec pour objectif de proposer des alternatives visant à construire une démocratie plus juste et plus directe.

 Cette initiative non-violente se heurte à une campagne de démoralisation de la part des forces de l'ordre qui n'agissent sur aucune base légale. Tout matériel de campement est systèmatiquement confisqué, toute construction même provisoire est détruite. Les occupants persistent en installant depuis plus de dix jours des abris reposant sur des matériaux tels que cartons, toiles, palettes en bois afin de se proteger du froid et de la pluie.


Les violences illégitimes et  humiliations qui sont le quotidien des occupants ont atteint hier encore un seuil préoccupant:

- La compagnie de gendarmerie a décidé de mettre en place un embargo sur le papier, le carton, la nourriture, fermant même l'accés au camp aux personnes souhaitant venir à la rencontre des occupants et en entravant ainsi les libertés fondamentales de circulation  et d'expression.

- Vers midi un incident a éclaté suite a une tentative d'intrusion de rouleaux de papiers au travers du cordon de sécurité entourant le campement .  Au cours de cette violente bousculade, les gendarmes mobiles ont utilisé la force en usant de gaz lacrymogènes sur un mineur. Un ressortissant slovaque a également été blessé au bas-ventre par un gendarme et par la suite emmené par les pompiers a l'hôpital, entrainant ainsi une plainte du consulat de Slovaquie.

- Semblant prendre conscience de l'absurdité et de la totale illégalité de ce dérapage, l'embargo a ensuite été levé, laissant la libre circulation des personnes et du matériel sur le parvis de la Défense. Les gendrames refusant d'appliquer les ordres, c'est une Compagnie Républicaine de Sécurité qui a fait son apparition en fin de journée pour prendre le relai.

- Peu avant 22h00, les occupants ont éte victimes d'une nouvelle charge policière sans sommation, visant a détruire une partie des équipements montés dans la journée. Cette intervention s'est transformée en un véritable pillage, les policiers saisissant les affaires personnelles et les couvertures stockées dans une partie du camp. La démonstration de force démesurée a duré environ vingt minutes, laissant une cinquantaine de personnes dans des conditions d'une précarité intolérable, engendrant de fort risques sanitaires et portant atteinte à la dignité, la santé et l'integrité physique de ces personnes.


Il est a noté que le campement n'a toujours pas reçu d'avis d'expulsion, et que les forces de l'ordre ont refusé de soumettre les textes légaux sur lesquels étaient basés leurs interventions. Une demande directement adressée à la préfecture reste toujours aujourd'hui sans réponse.

Ce harcelement policier ne fait que renforcer la légitimité de cette occupation par ces citoyens determinés a prendre leurs responsabilités et à résister de manière non-violente face un état qui emploie des méthodes fascistes indignes d'une démocratie.

lundi 7 novembre 2011

Appel à la solidarité / Llamada a la solidaridad ( Paris, la Défense) [FR]/[ES]]

[FR]

Depuis bientôt un an de révoltes pacifiques et de prises de places partout dans le monde, depuis que la Place Tahir, Puerta del Sol, Syntagma, Place de Catalogne, Saint-Paul, Wall Street, ont accueillies des personnes unies en faveur d’un changement global, c’est au tour de Paris. Comme cela est arrivé á New- York, la place choisie est La Défense, temple des financiers et des lobbies, au détriment du peuple, symbole du néolibéralisme qui fait tant souffrir  une humanité condamnée à le subir.

Depuis le 4  novembre, date concertée pour la manifestation et la prise de la place, des citoyens des quatre coins d’Europe (beaucoup d’entre eux proviennent des  marches populaires indignées) se sont donnés rendez-vous pour se rejoindre sur ce nouveau site. Ni la météo, ni la guerre psychologique de la police française qui détruit les tentes et ne permet pas l’entrée de matériel pour nous couvrir lors des nuits fraîches ne peuvent rien contre la motivation de ce groupe de personnes qui grandit de jours en jours, avec détermination et sachant que c’est aujourd’hui ou jamais.

Depuis La Défense nous lançons un appel à la solidarité citoyenne internationale et à l’esprit de groupe pour que cette lutte ne s’arrête pas car nous pouvons dire avec sobriété et conviction que nous ne partirons pas d’ici.

A mesure que notre peur disparait, celle de ceux qui disent détenir le pouvoir et la justice  augmente.

[ES]

Después de casi un año de revueltas pacíficas y de toma de plazas en todas partes del mundo, después de que plaza Tahír, Puerta del Sol, Syntagma, Plaza Catalunya, Saint-Paul, Wall Sreet se llenaran de gente unida en favor de un cambio global, es el turno de París. Como está sucediendo en Nueva York, la plaza elegida es La Défense, templo de las finanzas y los lobbies, en detrimento del pueblo, símbolo del neoliberalismo que tanto hace sufrir a una humanidad condenada a vivirlo.

Desde el día 4 de noviembre, día concertado para la manifestación y la posterior toma de la plaza, ciudadanos de todos los rincones de europa (muchos de ellos provenientes de las marchas populares indignadas) se han dado cita para acudir a este nuevo enclave. Ni la climatología, ni la particular guerra psicológica de la policía francesa que destruye tiendas de campaña y no permite la entrada de material para cubrirnos por las frías noches pueden con la motivación de este grupo de personas que crece día a día, con la mirada confiada y sabiendo que es ahora o nunca.

Desde La Défense hacemos un llamamiento a la solidaridad ciudadana internacional y apelamos al espíritu de grupo para que esta particular lucha no acabe porque podemos decir con total sobriedad y convicción que de aquí no nos vamos.

A medida que nuestro miedo desaparece, aumenta el de aquellos que dicen tener el poder y la justicia.

76e étape Alost - Bruxelles

Les marcheurs se sont réveillés du bon pied sous un ciel menaçant pour démonter une dernière fois le campement. Apres les corvées de logistique et un point d’information sur le programme de la journée, tous se sont élancés pour cette dernière étape qui menait jusqu’au but tant attendu depuis plusieurs mois : Bruxelles.
Les marcheurs ont reçu une visite de courtoisie de la police Belge venue signifier l’interdiction totale de camper dans le Parc Elisabeth qui devait être le point d’arrivée définitif. Ces messieurs ont fait différentes apparitions tout au long de la journée pour escorter les marcheurs, réclamer l’identité de chacun ou bien apporter des informations.

Les premières gouttes ont fait leur apparition dès les premiers kilomètres, cela n’entamant pas le moral des marcheurs. La pluie est tombée tout au long de cette étape qui s’est révélée être la plus difficile sur le plan des conditions climatiques.

Le groupe a su rester groupé tout au long de la journée, proposant plusieurs points de regroupement afin de n’oublier personne sur la route et d’entrer tous unis dans Bruxelles. Cela a permis plusieurs pauses pour se mettre à l’abri, se restaurer, et se faire la voix.

Les marcheurs sont arrivés devant le panneau annonçant l’entrée dans Bruxelles en milieu d’après-midi. Tous se sont liés avec beaucoup d’émotion  dans un « abrazo colectivo » pour entrer dans la ville. Accueillis en musique par plusieurs belges, il restait encore un bout de chemin jusqu’au Parc Elisabeth. Dans une ambiance plus que festive, tous ont donné de la voix, salués par de nombreux bruxellois qui observaient aux fenêtres, l’émotion se faisant plus forte à chaque pas.

Après une dernière pause dans un parc de la ville qui a permis de distribuer à chacun les tentes qui permettraient de monter le campement, tous ont rejoints les marcheurs de l’Ecomarche qu’ils avaient quitté depuis Paris. Rejoints par de nombreux soutiens sur la toute fin du parcours, après plus de deux mois passés sur la route, les derniers pas de la Marche Bruxelles ont été chargés d’émotion. Une foule nombreuse attendait les marcheurs sur le Parc Elisabeth, et c’est dans une explosion de joie que les marcheurs rallié le point d’arrivée de la dernière étape. 

dimanche 30 octobre 2011

75e étape Gand - Alost

Après une courte nuit durant laquelle de nombreux marcheurs se sont penchés sur la question de l'organisation de l'arrivée à Bruxelles, le réveil s'est avéré un peu plus difficile pour les quelques courageux qui avaient décidé de rester dans leurs tentes malgré les conditions climatiques difficiles.

La pluie et le vent ont une nouvelle fois accompagné les marcheurs qui ont emprunté une route peu agréable : ligne droite et paysage urbain étaient au programme.

Une équipe de marcheurs s'est déplacée directement à Bruxelles pour y rencontrer les indignés locaux, préparer la logistique de la grande arrivée du lendemain avant de rejoindre le campement installé à Alost.

Le campement et la cuisine avaient été installés au coeur de la ville malgré la réticence de la police locale. Les marcheurs ont fété dignement leur dernière soirée de bivouac, certains faisant même un petit tour par la piscine  pour y piquer une tête.

mercredi 12 octobre 2011

74e étape Waregem - Gand

Les marcheurs ont connu un réveil très humide. Le petit déjeuner et le démontage du camp ont eu lieu sous une pluie battante. Les vêtements de pluie qui ne servaient plus depuis quelques semaines ont retrouvé leur utilité.
La matinée est restée très pluvieuse et le soleil n’est ressorti qu’après la pause déjeuner. Les marcheurs ont su se rejoindre tout au long du chemin pour faire une arrivée groupée dans la ville de Gant.

La marche s’est installée dans l’université située sur une place principale de la ville. Le site proposait une salle pour installer la cuisine, sanitaires, et un abri pour tout le monde. De nombreuses initiatives pour ravitailler les marcheurs ont permis de rassembler de grosses quantités de nourriture.

Malgré le temps difficile et quelques rafales de vent violentes, certains ont décidé de monter leur tente et de passer la nuit sur la place devant l’université.

Une grande assemblée populaire s’est tenue sur la place, permettant une belle rencontre humaine entre les marcheurs et les habitants de Gand. Les débats ont été traduits en trois langues (espagnol, Français, Flamand). L’assemblée s’est terminée en musique avec l’arrivée d’un groupe de percussion venu animer la place et faire danser tous les marcheurs.

73e étape Courtrai - Waregem


L’étape du jour d’une quinzaine de kilomètres à permis de libérer plus de temps qu’à l’habitude. Une partie des marcheurs a donc décidé de se mettre au travail dès la matinée. Un deuxième groupe a rejoint l’équipe logistique pour démonter le camp, charger les véhicules et rallier l’arrivée pour tout réinstaller.

Le groupe resté sur place s’est organisé pour mettre en place le programme du forum et de l’agora sur Bruxelles. Les différentes thématiques ont été partagées pour que le programme prenne une forme plus concrète.

Comme la veille, la municipalité a mis à disposition un site pour accueillir la marche.Le camp a été installé sur un ancien camping au coeur de la ville de Waregem. Un ravitaillement a également été proposé.

La créativité des marcheurs a été mis à l’honneur avec différents ateliers. De nombreuses banderoles et pancartes ont été conçues pour l’arrivée à Bruxelles. Un groupe s’est également réuni pour travailler sur une chanson aux accents internationaux.

lundi 10 octobre 2011

72e étape Lille - Courtrai

 Les marcheurs se sont réveillés sous la grisaille, et ont définitivement compris que l’été qui suivait les marcheurs dans le Nord de la France touchait à sa fin. Cela n’a pas entamé l’enthousiasme d’entrer en Belgique et de voir Bruxelles se rapprocher à grand pas. L’étape est restée presque toute la journée dans un paysage urbain.
Les marcheurs se sont dirigés dans un premier temps vers le centre Hospitalier de Tourcoing pour s’y regrouper afin de franchir la frontière ensemble. Ils sont arrivés en petits groupes sur le point de rencontre. Quelques erreurs de parcours avait ralenti certains marcheurs errant dans les rues de Tourcoing.



Le passage en Belgique s’est effectué au passage du « Risquons-tout ». Les marcheurs se sont unis en un « abrazo colectivo » pour entrer ensemble et unis dans Mouscron, accueillis par quelques klaxons et applaudissements des passants jusqu’à la pause déjeuner à la sortie de la ville. Le reste de l’étape s’est fait dans une ambiance joyeuse, les marcheurs ont réussi à se suivre jusqu’à l’arrivée.
Les marcheurs ont installé leur campement sur un site proposé par le maire de Courtrai qui s’est déplacé pour venir discuter et les informer de l’interdiction de camper ou de rester sur la place. Au vu du peu de connaissance sur la législation belge et de la fatigue générale, les marcheurs ont préféré passer la première nuit en Belgique sur un site permettant une meilleure récupération offrant un abri, douche, sanitaires ...
La municipalité a également proposé aux marcheurs un ravitaillement en nourriture.

71e étape Carvin - Lille

 Alors que les marcheurs se mettaient en route pour quitter Carvin, les personnes venues la veille en avance se sont activées afin de préparer l’arrivée sur Lille. L’étape du jour menait à une ville où le mouvement a su conserver des bases solides après le passage difficile de l’été, et les indignés lillois mettaient les petits plats dans les grands depuis plusieurs semaines pour accueillir la marche.
 Un premier groupe s’est occupé de la logistique et de la récupération de nourriture. De nombreuses association qui avaient été contactées par les indignés lillois ont répondu à l’appel pour ravitailler les marcheurs. Un deuxième groupe s’est occupé de la diffusion dans le centre ville et sur les campus universitaires. Personne ne pouvait donc ignorer l’arrivée des marcheurs à Lille.

Un dernier groupe est parti à la rencontre des marcheurs aux portes de la ville pour leur souhaiter la bienvenue et les guider dans la ville jusqu’à la Place de la République où il était prévu de tenir le campement. Après une rencontre chaleureuse, tous ont rejoint la place où le campement a été monté très rapidement.
Quelques policiers ont fait leur apparition pour venir informer que le préfet n’autorisait pas l’installation des tentes et de la cuisine sur la place. Après quelques instants de négociation, le campement a été maintenu et autorisé, la présence de quelques caméras et de quelques médias aidant sans doute à faire pencher la décision en faveur des marcheurs.
Une grande assemblée populaire s’est tenue sur la place, rassemblant plus d’une centaine de personnes. Les lillois sont venus en masse pour participer aux débats qui se sont finis avec quelques touches de poésie.


La soirée s’est terminée par une assemblée interne où les marcheurs ont décidé modifier leur itinéraire. La route vers Nord a été privilégiée, avec les villes de Courtrai, Waregem, Gand, Alost et Bruxelles. La veille de faire ses premiers pas en Belgique, la marche a été rejoint par de nombreux Lillois.

mercredi 5 octobre 2011

70e étape Acheux- en- Amienois - Carvin

Le groupe s’est divisé en deux pour cette étape. Le choix de Carvin ne faisant pas l’unanimité, certains ont préféré rallier Lille directement afin de travailler sur l’accueil de la marche pour cette étape importante. Le fait de passer dans quelques villes et villages où l’extrême droite est très présente semblait déranger certains marcheurs.
Les marcheurs qui ont suivi la route ont été très bien accueillis à Carvin. La municipalité a proposé un lieu pour se doucher. L’assemblée populaire a permis une rencontre avec de nombreux habitants de Carvin et a vu la présence de quelques élus ou anciens élus.
Le village de Carvin qui était le cœur d’un désaccord au sein du groupe s’est révélé être une étape où les marcheurs ont reçu un très bon accueil. La marche est passée par Henin-Beaumont pour y faire une pause, ville bastion du Front National. Les marcheurs rêvent tous d’un monde sans frontières et c’est en gardant une démarche d’ouverture, sans barrières ni bannières que ce monde sera possible.

Le deuxième groupe a rejoint la Place Richebé à Lille pour y rencontrer les indignés de Lille. Ces personnes très motivées et impliquées dans le mouvement depuis le mois de Mai avaient mis les petits plats dans les grands pour accueillir la marche le lendemain. Tous se sont mis au point pour créer les groupes de travail du lendemain mélangeant indignés locaux et marcheurs afin de diffuser dans toute la ville l’arrivée des marcheurs, afin de récupérer un maximum de nourriture et de préparer l’assemblée populaire du lendemain.
Les Lillois sont venus occuper la Place Richebé avec les marcheurs et tous ont dormis sur la place avec peu de matériel.

lundi 3 octobre 2011

Communiqué de presse de la Marche 1

La marche internationale des indignés arrive en Belgique.

Mardi 4 octobre, aux alentours de 11h 30, la route 1 des marches internationales entrera en Belgique à Mouscron (Chaussée de Lille après passage devant le Centre Hospitalier de Tourcoing – rue de l’Yser )

Partie de différentes villes d’Espagne et de France, cette marche rassemble aujourd’hui 80 marcheurs de plusieurs nationalités d’Europe et d’ailleurs. Elle a pour but de réclamer le retour du citoyen au cœur du débat politique. Se réappropriant l’espace public, l’organisation se veut horizontale pour un fonctionnement démocratique plus direct et participatif.

La marche passera par Courtrai, Wareghem, Gand, Alost pour arriver le samedi 8 octobre à Bruxelles. Pendant une semaine, des citoyens du monde entier se réuniront pour réfléchir, débattre et construire une alternative au système actuel.

Le samedi 15 octobre sera une journée d’action globale avec des rassemblements à Bruxelles et partout dans le monde.

Contact :
-          Fabien : 06 01 31 82 35
-          Yannick : 06 43 34 90 03

69e étape Acheux en Amienois - Arras

Les marcheurs sont partis dans la matinée d’Acheux où la municipalité est venue proposer le petit déjeuner. Le soleil et les températures estivales toujours présents ainsi que la fatigue cumulée des dernières longues étapes ont beaucoup usé les marcheurs.
Celui qui pense que la région Nord est connue pour son mauvais temps et son climat pluvieux se trompe, la marche connait ici des températures plus élevée que ce qu’elle a connu dans le sud de la France.
La marche a installé son campement sur les pavés de la Grand Place d’Arras. La municipalité a ouvert un gymnase pour chacun puisse prendre une douche. Une assemblée populaire s’est tenue dans la soirée avec quelques Arrageois curieux de venir découvrir le mouvement. La promesse a été faite par ces personnes de rester en contact et de réunir de nouveau sur la place publique.
La soirée s’est terminée dans une ambiance festive. Une modification de l’itinéraire a été décidée et le point d’arrivée du lendemain a été déplacé à Carvin.

vendredi 30 septembre 2011

68e étape Amiens - Acheux-en-Amienois 30S

Les marcheurs sont repartis dans la matinée pour une nouvelle étape sous un soleil de plomb. L’équipe de logistique s’est retrouvée plus allégée suite à la distribution de vêtement qui a pu réduire le matériel transporté. Le temps de chargement s’en est vu considérablement réduit.
Un groupe de diffusion et de communication s’est quand même vu bloqué dans la gare d’Amiens par la police ferroviaire qui a expulsé les marcheurs voulant prendre un train pour rallier l’arrivée. Un service de transport libre et gratuit fait partie des bases des revendications. Le groupe s’est vu refusé l’accès aux trains. Perdus et résolus de prendre un autre moyen de transport, ils ont été victimes d’abus de pouvoir de la part des policiers très hostiles qui les ont expulsés avec agressivité de la gare. Des propos humiliants et racistes  à l’encontre de la nationalité des marcheurs ont été proférés, et les policiers n’ont pas respecté le devoir de réserve auxquels ils sont tenus.
L’arrivée à Acheux-en-Amienois a permis de créer un lien étroit entre les marcheurs et ce petit village charmant. Le maire a mis à disposition toilettes, électricité et a permis d’installer le campement tout près de la mairie.  Les commerçants ont également fait preuve de solidarité en prenant de nombreuses initiatives. La terrasse du café de l’hôtel de ville s’est ainsi transformée en média-center. Les habitants se sont aussi mobilisés en masse pour apporter aux marcheurs de quoi se restaurer, des médicaments et offrant leur jardin comme point d’eau potable. Un grand merci à eux ! Les marcheurs saluent une telle solidarité dans un si petit village.
Pour finir, tous les marcheurs souhaitent envoyer leur soutien à un indigné qui ne peut plus suivre la marche depuis le 17 septembre, hospitalisé suite aux évènements de la Bastille. Pierrot on pense à toi et tu es avec nous lors de chacun de nos pas jusqu’à Bruxelles !! On espère te voir avec la famille des indignés le plus vite possible !!

63e étape Saint-Denis 24S

La journée s’est organisée autour de la Rencontre Populaires des Quartiers qui allait se tenir sur le site où les marches étaient accueillies à Saint-Denis. Différents groupes de travail se sont activés tout la journée : une groupe de diffusion est partis au cœur de la ville pour permettre une meilleure diffusion de l’évènement, un groupe logistique est parti pour poser un parcours fléché indiquant comment se rendre sur le site. Les autres groupes de travail en ont profité pour se réunir afin de renforcer leur fonctionnement.
Les rencontres populaires des quartiers ont eu une bonne affluence, et ont permis d’avoir une assemblée encore plus diversifiée qu’à l’habitude avec des participants de tous âges et tous horizons.
La situation dans les quartiers en France comme en Espagne, la situation des gens du voyage sont les thèmes qui ont été abordés dans un premier temps. Le DAL (Droit au Logement) est aussi venu intervenir et présenter ses activités. Désobéissance civile, violence et non-violence ont aussi été abordés.
La démarche nouvelle de s’ouvrir vers les quartiers populaires de Paris semble avoir eu un bon écho et sera donc renouvelée.ésobéissance civile, violence et  non-violence ont été aussi discutés.


Dans la soirée s’est tenue l’assemblée interne que beaucoup de marcheurs attendaient. Le thème du départ de Paris a été discuté et débattu. Les marcheurs ont décidé de se séparer en trois routes afin de pouvoir passer dans un maximum de villes et villages entre Paris et Bruxelles.
La route 1 rassemble une 60aine de marcheurs et se dirige vers Beauvais, Amiens, Lille, Mons et Bruxelles.
La route 2 rassemble une 20aine de personnes et se dirige vers Compiègne, St Quentin, Valenciennnes, Mons et Bruxelles.
La route 3 rassemble une dizaine de marcheurs et se dirige vers Reims, Luxembourg, Namur et Bruxelles.La routre 3 rassemble une dizaine de marcheurs
Les marches 1 et 2 ont décidé de quitter Saint-Denis le lendemain. La marche 3 reste sur Paris pour travailler et se rendra en train vers Reims pour continuer ensuite la route.

64e, 65e, 66e, et 67e étape Saint-Denis - Amiens

25S  Saint-Denis  -  L’Isle Adam

Les marcheurs de la route 1 ont pris le départ dans la matinée, certains étaient ravis de pouvoir enfin quitter Paris et ses environs. L’étape longue d’une vingtaine de kilomètres s’est bien déroulée. La colonne s’étirant sur plusieurs kilomètres en différents petits groupes. De nouveaux marcheurs ont fait leur apparition, les groupes Meseta et Méditerranée ne sont plus d’actualité et tout le monde a pu faire connaissance sur la route.
L’arrivée vers 18h sur L’Isle Adam a permis à tous de se regrouper dans un grand parc central de la ville. La police s’est présentée, signifiant toute interdiction de camper sur place avec ou sans matériel. Sans aucun contact avec la mairie qui a refusé tout dialogue avec les marcheurs, sans aucun document officiel confirmant cette interdiction (donc une totale illégalité !), les marcheurs se sont vu proposé un site à l’extérieur de la ville sans aucun point d’eau potable, ni sanitaires. Soucieux de se reposer et de se réorganiser les marcheurs ont accepté d’installer le camp sur ce site.
La soirée a vu se tenir une assemblée interne où les différents groupes de travail ont été présentés à tous, et réorganisés afin de permettre une meilleure intégration des nouveaux marcheurs et de retrouver une dynamique de groupe jusqu’à Bruxelles.

26S  L’Isle Adam  -  Sainte Geneviève

L’étape s’est déroulée sans problème. L’équipe de récupération a réalisé un bon travail en trouvant beaucoup de nourriture pour la pause déjeuner.
Sainte-Geneviève a été ralliée en fin  d’après-midi. Les marcheurs se sont installés devant la mairie qui a accueilli la marche chaleureusement. Une douche improvisée a vu le jour dans un coin de la place avec un tuyau d’arrosage et une bâche. Une assemblée populaire s’est tenue avec quelques personnes du village.




27S  Sainte-Geneviève  -  Beauvais

Mis à part quelques erreurs de parcours dues à la disparition de plusieurs panneaux indiquant le chemin aux marcheurs, rien à de spécial sur le trajet.
Les marcheurs se sont installés devant la mairie de Beauvais sur la place Jeanne Hachette. Les beauvaisiens sont venus en nombre pour rencontrer les marcheurs et beaucoup ont pris des initiatives pour le confort du groupe en proposant un ravitaillement ou une douche chez l’habitant.
La soirée s’est partagée entre une assemblée populaire qui s’est tenue devant l’entrée de la mairie et une action de soutien aux personnes sans-papiers vivant sur Beauvais.


28S Beauvais  -  Breteuil
Avec une étape longue de plus de trente kilomètres avec une chaleur pesante,  les marcheurs sont arrivés très fatigués à Breteuil.
Pendant ce temps une équipe est partie à la rencontre d’une grande structure de recyclage au cœur de Beauvais. Ce lieu  rassemblant plusieurs entrepôts et ateliers récupère divers objets pour leur donner une seconde vie et les proposer à la vente à petits prix. Ce sont plus de vingt personnes pour la plus part salariées qui font vivre ce projet en totale auto-gestion. Les marcheurs ont pu récupérer sacs de couchage et couvertures en nombre pour lutter contre les nuits qui deviennent de plus en plus fraîches.
Au vu du peu de diffusion faite et du peu d’influence pour l’assemblée populaire, une assemblée interne s’est tenue pour ajuster quelques problèmes de groupe.

29S  Breteuil  -  Amiens

Encore une longue étape dépassant les trente kilomètres. Le  temps est exceptionnel pour une fin de mois de septembre et les coups de soleil resurgissent.
Le campement a été installé dans la cour de la  mairie, et la municipalité a proposé aux marcheurs un endroit pour prendre une douche et des toilettes. L’assemblée populaire s’est tenue devant la mairie avec environ une cinquantaine de personnes donc beaucoup étaient Amienois.

Quelques marcheurs ont organisé un stand dans les rues d’Amiens afin de distribuer à la population les  nombreux vêtements qui avaient été  collectés lors de la route. Cette opération a reçu un très bon accueil de la part des Amienois.



Une modification de l'itinéraire a été effectuée et la marche part en direction de Acheux-en-Amienois aujourd'hui.

mardi 27 septembre 2011

ITINERAIRES

ROUTE 1 [MMeseta+Toulouse] 60 PERS. ENVIRON (PROVISOIRE)

[25/09] L'Isle d'Adam
[26/09] Saint Genevieve
[27/09] Beauvais
[28/09] Breteuil
[29/09] Amiens
[30/09] Acheux-en-Amienois
[1/10] Arras
[2/10] Carvin
[3/10] Lille
[4/10] Courtrai
[5/10] Wareghem
[6/10] Gant
[7/10] Alost
[8/10] Bruxelles


ROUTE 2 [MMediterranea] 20 PERS.environ (PROVISOIRE)

[27/09] Villenueve Sur Verbene
[28/09] Compiègne
[29/09] Noyon
[30/09] Ham
[1/10] Saint Quentin
[2/10] Bohain en Vermandois
[3/09] Solesmes
[4/10] Valenciennes
[5/10] Boussu (BE)
[6/10] Mons
[7/10] Seneffe
[8/10] Waterloo
[9/10] Bruxelles

RUTA 3 [Deutsche Marsche] 150 PERS. environ
[08/10] Maastricht
[09/10] Tongeren (BE)
[10/10] Sint Truiden
[11/10] Tienen
[12/10] Leuven
[13/10] Brüssel

RUTA 4 [Nederland Mars] 100 PERS. environ
[11/10] Den Haag
[12/10] Breda
[13/10] Atwerpen (BE)
[14/10] Brussels

RUTA 5 [Britain March] 20 PERS. ENVIRON
Arrive to Brussels on october 8 via train, bus.

samedi 24 septembre 2011

62e étape Saint-Denis 23S

Les indignés se sont réveillés tant bien que mal dans la matinée après une nuit difficile pour certains. Les tentes et couvertures étant arrivées tard dans la nuit, quelques-uns ont connu une nuit courte et fraîche.
Plusieurs groupes de travails se sont organisés. Le premier est parti en direction du tribunal pour aller soutenir les onze indignés incarcérés qui devaient passer en comparution immédiate. Ce groupe a commencé un travail visant à compiler un maximum de témoignage pouvant aider à éclaircir les faits qui se sont déroulé Place de la Bourse et à libérer les compagnons injustement détenus.
Un deuxième groupe est resté sur place pour travailler sur la dynamisation des assemblées et la cohésion du groupe. L’assemblée interne prévue dans la l’après-midi pouvant permettre la création ou la consolidation des différents groupe de travail, l’accent a été mis sur un processus ludique permettant à tous de mieux se connaître et de mieux trouver sa place au sein du groupe.

Un troisème groupe a travaillé sur le projet des Rencontres Populaires des Quartiers. Ces rencontres largement diffusées dans les zones en périphérie de la capitale visent a créer un point de rencontre et de débat sur la situation des quartiers, les formes d'actions violentes et non-violentes.

Vers 11h00, les onze compagnons détenus ont été relâchés et la nouvelle fut accueillie avec des cris de joie. Le jugement semble être reporté au 31 octobre, mais les chefs d’accusation restent encore en place. Les onze ont rejoint le reste du groupe à Saint-Denis après un bon repas.
L’assemblée interne informative s’est tenue en fin d’après-midi. Les différents groupes de travail ont été annoncés et tous ont pu se mettre au travail dès la fin de l’assemblée. Tous ont pu être informés des incarcérations qui avaient eu lieu à New-York devant Wall-Street.  Des nouvelles de Barcelone informaient également que la police procédait à des contrôles d’identité et à une évacuation des indignés qui manifestaient sur place devant le consulat de France.
Cette solidarité au niveau international est la preuve que le mouvement des indignés (ou du 15M) est un mouvement global. Les soutiens reçus par les marcheurs lors des violences policières à Paris leur ont donné beaucoup de force pour continuer la lutte. Les marcheurs avoient eux aussi leurs soutiens à tous ceux qui sont en ce moment dans la lutte pour que la voix du peuple soie écoutée. C’est un seul peuple qui est en train de se lever, et ce sur les cinq continents.

vendredi 23 septembre 2011

61e étape PARIS 22S

Après une nuit très difficile sur la Place de la Bourse sans aucun équipement et le minimum de matériel, les marcheurs se sont réveillés en musique. Deux musiciens sont venus animer la place et redonner le sourire aux indignés.
Malgré la présence de la police sur la place, une assemblée a pu se tenir sur la place. Le choix d’un nouveau lieu pour installer le campement, et la suite des actions dans la capitale ont été discutés. Saint-Denis semblait être un lieu offrant de nombreux avantages et les marcheurs se sont mis d’accord pour se mettre en route vers la Basilique.

Le manque d’information sur le sort des onze personnes interpellées la veille préoccupait toujours tous les marcheurs. Difficile de dresser la liste complète des camarades incarcérés, la seule information fiable était qu’il s’agissait de dix personnes de nationalité Française et d’une de nationalité Venezuelienne.
Un groupe d’indignés est parti devant le commissariat du 18e arrondissement pour soutenir les compagnons incarcérés depuis la veille. A l’aide d’un mégaphone, une vingtaine de personnes ont pu crier des messages de soutien et des conseils juridiques. Le groupe a assisté impuissant au départ des onze pour leur transfert vers le palais de justice pour une comparution immédiate. Après quelques recherches entre avocats et forces de l’ordre, les indignés ont pu apprendre que la comparution immédiate aurait lieu le lendemain dans la matinée. Il est très difficile de préparer une défense solide avec si peu de temps. La volonté de briser la marche continue, la justice devient elle aussi une arme au service de l’état et non au service du citoyen.

Le reste des marcheurs  s’était dirigé vers la Basilique de Saint-Denis. La municipalité semblait vouloir accueillir la marche les bras ouverts, et chacun se voyait ravi de partir vers un lieu portant une tradition de lutte sociale.
Les illusions sont restées de courte durée, et les marcheurs ont très rapidement reçu la visite de policiers leur signifiant qu’ils ne pouvaient pas s’installer sur la place. Une solution de repli dans Saint-Denis a rapidement été trouvée et tous ont trouvés refuge au sein d’un immeuble occupé par des artistes, offrant espace, douche et électricité pour y passer la nuit. Ce site remarquable offre la possibilité à de nombreux artistes de pouvoir créer et échanger sur place. Photo, vidéo, arts plastiques, danse, musique… un mélange délicieux entre culture et indignation.


jeudi 22 septembre 2011

60e étape PARIS 21S

21S

Les marcheurs se sont réveillés au pied de Bercy. Comme annoncé, le campement a été démonté au fur et à mesure de la journée. Différents groupes de travail se sont activés tout au long de la journée.
Un premier visant à sélectionner plusieurs routes pour rallier Bruxelles et à déterminer une date de sortie de Paris. Ce travail est aujourd'hui sur le point d'être achevé et l'itinéraire jusqu'en Belgique sera mis en ligne très vite afin que chacun puisse travailler à l'accueil de la marche, ou bien la rejoindre.
Le deuxième groupe de travail visait à organiser une nouvelle action pacifique et non violente dans la capitale. Le site de Notre-Dame semblait être être accepté par tous les marcheurs pour y tenir une assemblée populaire ouverte à tous.

Vers la fin d'après midi, les marcheurs ont quitté Bercy , en file indienne et en silence pour répondre aux violences policières qui avaient eu lieu deux jours plus tôt. Le signal envoyé était fort,il ne s'agissait pas d'une manifestation mais bien d'un déplacement vers un autre lieu devant les passants surpris devant ce cortège.

Pendant ce temps à Notre Dame, 3 camions de police et un autobus attendaient les indignés.

Un appel à la presse avait été fait pour Notre Dame, mais au vu des circonstances d'accueil plus que probables sur place, et ayant toujours à l'esprit les événement du 19 septembre, les marcheurs ont décidé de tenir l'assemblée Place de la Bourse.

Les indignés se sont assis par terre devant l'édifice de France Presse juste à coté de la Bourse. Très vite les gendarmes sont arrivés sur place et les ont encerclés. L'assemblée a quand même commencé sans prêter attention au large dispositif qui était en train de se mettre en place autour. De plus en plus de policiers ont commencé à arriver, mais aussi des citoyens et des caméras. Un streaming a été mis en place pour permettre de suivre ce qu'il se passait en temps réel.

Une première personne a été interpellée pour motif de manifestation illégale et emmenée pour un contrôle d'identité. Les indignés sur place se sont donc mis à résister pacifiquement demandant la libération de leur compagnon. Les gendarmes ont donc commencé à interpeler toutes les personnes qui étaient encerclées, parfois avec violence. Un blessé a été constaté, les pompiers n'ont pu intervenir pour le secourir, empêchés par les forces de l'ordre.

Les indignés semble avoir été interpellés par une brigade spéciale chargée de la sécurité du territoire. On leur reproche de ne pas avoir respecté deux lois: la loi du port du voile, et une nouvelle loi interdisant aux gens de s'assoir pour prier dans les lieux publics. Ceci est bien la preuve que les autorités ne savent pas quoi inventer pour empêcher le bon déroulement de la marche à Paris.
Les indignés sont un collectif pacifistes et non-violents qui ont organisés beaucoup de manifestations et d'assemblées sans vandalisme et violence depuis le début du mouvement.
Les indignés ne prient pas, ils s'assoient sur les places publiques pour discuter et échanger des idées.
Les indignés ne se cachent pas et n'ont rien à cacher. Leur déguisement ne comportent aucun signes religieux, ce mouvement ne se vaut d'aucun parti politique, aucun syndicat ni aucune idéologie.
L'assemblée populaire que tous voulaient s'est quand même tenu sur la place malgré l'interpellation de tous les marcheurs. Les indignés parisiens ont donné de la voix pouir informer les passants de qui venait de se passer sans aucune intervention de la police. Cela démontre bien que les violences policères sont ciblées et quele principe fondamental d'égalité n'est pas respecté.

Tous lesmarcheurs et plusieurs indignés parisiens ont été emmenés aux commissariats du 18e et 19e arrondissement où la plus part ont été relâchés dans la soirée. D'entre eux sont restés en garde à vue pour dégradation, outrage et rébellion. La violence est venue du coté des autorité et les indignés sont resté fidèles à leur conduite non-violente. Ces chefs d'accusation sont donc difficilement crédibles.

Les indignées ont passé la nuit sur la place de la bourse sans monter aucune tente et y installer le matériel, et sans aucune nouvelle informant du sort des onze compagnons toujours retenus prisonniers.
Le ministère des affaires étrangères espagnols semble demander à la France de rendre des compte sur le sort réservé à ses concitoyens à Paris.

59e étape PARIS 20S

Après les violences et la nuit blanche de la veille, les marcheurs qui avaient trouvé refuge loin de Paris pour la plus-part en ont profité pour récupérer et penser les blessures toute la matinée.
Une équipe de récupération s'est quand même activée dans la matinée pour apporter au groupe de quoi manger, les réserves de nourriture commençant à être dans le rouge.
Nous relançons un appel à la solidarité pour venir en aide aux marches qui ont besoin de nourriture, de vêtements, de matériel. Tout don d'argent est refusé, mais les soutiens venant en fonction de la liste de besoins sont privilégiés. Cette liste évolue au fil des jours et est disponible sur les pages fb des marches.
Les marcheurs remercient également l'équipe venue en soutien pour proposer des repas chauds et qui travaille sans compter.

Tous se sont retrouvés devant Bercy comme la veille afin d'y tenir une assemblée interne visant à faire un bilan de la soirée de la veille , à préparer les actions prochaines et la suite de l'itinéraire vers Bruxelles.
« Il faut tout faire pour stopper la marche à Paris » était le nouveau message envoyé par les autorités au marcheurs, les évènement du Boulevard Saint-Germain en étaient la preuve. Une nouvelle fois en vain car tous semblaient déterminés à ne pas quitter la capitale.

L'assemblée a été interrompue par un policier venu « discuter » avec les marcheurs. Cette personne se présentant comme des renseignement généraux avait une conception particulière du terme discuter, puisqu'en interrompant les tours de paroles de l'assemblée et manquant de respect ainsi à tous le collectif des indignés, cela n'a fait que renforcer l'exaspération de tous.
La police semblait maintenant ouverte à la négociation, offrant aux indignés la possibilité d'installer leur campement sur place pour la nuit contre une promesse de quitter les lieux le lendemain. Les bavures policières de la veille auraient-elles un lien direct avec cette négociation?
Les indignés ont donc pu monter leur campement sur Bercy, s'engageant seulement à démonter le campement le lendemain sans quitter les lieux.

Le campement était enfin sur une place publique, les tentes et la cuisine ont été montées rapidement. Un repas chaud a aussi pu être distribué.

Les marcheurs se sont endormis en bonne compagnie, une compagnie arrogante de CRS est restée présente toute la nuit pour bien montrer que l'ordre règne dans Paris.

58e étape PARIS (19S)

Après une deuxième nuit passée sur des sites alternatifs, sur lesquels les deux marches étaient séparées, le désir de réunir tous les marcheurs était présent mais surtout de prendre une place publique pour y installer le campement, comme cela a été fait depuis les différents départs.
Mr Demanoé , maire de Paris ayant clairement diffusé le message suivant : « Il n'y a pas de place à Paris pour les indignés », la motivation de tous s'en voyait décuplée. L'urgence était telle que les pressions exercées depuis les plus hautes sphères de l'état (merci Mr Guéant !!) poussaient la municipalité de Champigny à faire passer son offre d'accueil pour les marches à seulement 50 personnes pour finalement retirer totalement son offre.

Une solution d'urgence devait donc être trouvée, et c'est à Bercy que tous les marcheurs se sont réunis pour travailler et solutionner tout ça. Une assemblée interne s'est tenue devant les marches du Palais, où tous ont décidé de partir dans le centre de Paris pour y installer le campement et y tenir une assemblée populaire. Quelques équipe de repérages avaient été visiter quelques lieux de la capitale pour sélectionner un lieu offrant visibilité et ne garantissant aucune gène pour la circulation et la tranquillité des riverains.

Vers 19H00 tous les marcheurs se sont mis en route, sans bloquer la circulation et en marchant sur les trottoirs. Le déplacement se voyait festif et en chanson comme à l'habitude. Un premier cordon de police est venu s'interposer devant les marcheurs pour bloquer le passage dans le quartier de Saint-Germain. Les coups de matraques et le gaz lacrymogène ont commencé à tomber sans sommation sur ceux qui tentaient d'avancer sur la voie publique, et le groupe s'est retrouvé encerclé au niveau du 139 boulevard St Germain, la police signifiant que tous allaient être soumis à un contrôle d'identité sous le motif de manifestation illégale.
Face au refus de faire le contrôle sur place, tous se sont assis et liés sur place en forme de protestation. Le sitting est resté non-violent et pacifique comme à l'habitude. La violence démesurée employée par la police (qui est censée protéger et servir le citoyen) sur les marcheurs pris en étau reste incompréhensible. Un des marcheurs est resté inconscient de nombreuse minutes, sans aucune aide des forces de l'ordre qui était plus préoccupés à éloigner les passant choqués par une telle démonstration de violence. Malgré les coups de pied, de genou, insultes, utilisation de gaz directement dans les yeux, tous ont résisté plus de deux heures avant d'être conduits dans différents commissariats pour y effectuer le fameux contrôle d'identité. Trois blessés ont été également évacués vers l'hôpital.

Presque tous les marcheurs ont été relâchés entre 23h30 et 00h30, après encore de nombreuses provocations et un manque de respect total de la part des policiers dans les différents commissariats. Tous se sont regroupés près de la Place de la Bastille pour trouver un hébergement d'urgence, que certain n'ont pu trouver qu'au petit matin.

Malgré la violence policière, il est à noter que l'attitude non-violente des Indignés n’a jamais été prise en défaut. Les images étant diffusées en direct via streaming, tous ont pu être apprendre la nouvelle de nombreux rassemblements en Europe contre ces violences devant les ambassades et consulats français. Seule l'attitude des villes françaises reste à déplorer, où la population ne semble pas dormir, mais bien être dans un coma profond...
Ces violences censées effrayer la population resteront vaines, car c'est un réveil qui est en train de s'opérer. Et un indigné ne connait pas la peur.

Depuis le départ des différentes marches, Paris est la seule ville ont les marcheurs ont rencontré une telle hostilité et une telle démonstration de violence. Le simple fait de marcher et de circuler (un droit fondamental) sur la voie publique semble déranger jusque aux plus hautes sphères de l'état. C'est cependant ce qui a été fait dans chaque ville qui a été traversée par les marches et ce sans opposition de la part des forces de l'ordre et des municipalité qui reconnaissent n'avoir eu aucun problème de nuisance avec les marcheurs.
La situation Parisienne reste problématique, ici la police semble avoir tout les droits,et agit sans respecter les lois protégeant le citoyen sous des ordres qui ne sont pas clairement définis. Non une démocratie, ça ne fonctionne pas comme ça ! Cela porte un autre nom ...

La video illustrant la soirée:

http://www.youtube.com/watch?v=_z3pasFcbA0

57e étape PARIS (18/09)

Après la première nuit sur Paris , les marcheurs séparés (la Meseta sur Champigny et la Méditerranée sur Ivry) et remis de leurs émotions de la veille se sont empressés de se retrouver tous ensemble pour pouvoir enfin commencer à travailler.

Cela n'a pas été si simple, il fallait encore que tout le monde puisse rejoindre le centre de Paris sans embuches. Les méditerranéens ont réussi à rallier la place de la Bastille rapidement, tandis que le reste de la marche s'est retrouvé une nouvelle fois bloqué par un cordon policier dans la gare de Lyon. Il est vrai qu'un groupe de 50 personnes sautant les barrières ne passe pas inaperçu, mais la volonté d'avoir un service de transport libre et gratuit pour tous est aussi une des revendications. Le groupe est resté solidaire face au cordon policier une nouvelle fois très hostile comme la veille, et a réussi grâce à un sitting pacifique et non violent qui attirait l'attention de nombreux passager dans la gare à faire libérer les marcheurs retenus dans un premier temps par la police. L'union fait la force, et un premier signe fort nous montrait que la police ne semblait pas disposée a enfreindre les quelques lois qui nous protègent devant l'oeil de tous les citoyens.

Les marcheurs sont donc arrivés sur Bastille avec un léger retard pour participer à la première assemblée populaire du 17S(difficile de tenir l'assemblée de la veille quand la pluie et les CRS tombe sur chaque manifestant).
Quelques groupes de travail ont pu fusionner pour travailler ensemble sur l'évènement Parisien, et la soirée s'est poursuivie dans une ambiance festive avec quelques musiciens venus mettre l'ambiance sur la place.
Chaque marche a repris ses quartiers respectifs avec la ferme intention de pourvoir passer une nuit tous ensemble sur une place publique le lendemain. Aucun incident avec la police n'a eu lieu lors du trajet retour.

mercredi 21 septembre 2011

56é étape Bagneux - Paris

Les marcheurs se sont réveillés dans la bonne humeur et sous les cris « Paris, nous voilà »,  « vamos en Paris »… une fois le petit déjeuner avalé rapidement et tout matériel chargé dans les véhicules, ce sont entre 100 et 200 personnes qui ont quitté la place Dampierre à Bagneux. Dès les premiers mètres le ton était donné et les chants ont commencé à se faire entendre.
Les marcheurs ont été rejoints par de nombreux groupes qui sont venus gonfler la marche au fur et à mesure. Après un premier arrêt devant le panneau « Paris », c’est à Porte de Gentilly que la jonction avec la Marche Méditerranée s’est effectuée. Encore une fois les marcheurs se sont réunis pour une accolade collective (« abrazo colectivo ! abrazo colectivo ! »).
Tous  ont rejoint la Cité Universitaire internationale qui était le point de départ de la manifestation qui partait quelques heures plus tard. Les groupes de travail ont préparé les pancartes, les  banderoles, l’assemblée populaire du soir, la sécurité de chaque marcheur… Vers 15h environ 1000 personnes sont parties pour la Bastille.
Le défilé s’est déroulé dans une ambiance bonne enfant, ludique et joyeuse. Chaque manifestant a pu se rendre compte du nombre grandissant des forces de l’ordre au bord de la route. Ces derniers étaient mobilisés comme gardiens de banques, se mettant en opposition devant chaque entrée. Les place publiques ont été renommées : « Place du Peuple »,  « Rue du Capitalisme », Avenue de l’Indignation »… Les manifestants ont utilisé les murs de Paris comme espace d’expression libre, inscrivant à la craie et au plâtre leur espoir et revendication.




L’arrivée à Bastille s’est effectuée très tard. La nuit et la pluie qui qui étaient apparues avaient fait fuir quelques parisiens. Les indignés ont pu se réunir dans une nouvelle accolade collective pour fêter l’arrivée que tous attendaient avec tant d’impatience.
La fête a été de courte durée. Rapidement les indignés ont pu se rendre compte que le dispositif policier sur la place formait un cercle visant à les enfermer. Le cercle s’est vu rétrécir rapidement, les policiers voulant rassembler le regroupement sur le trottoir, malgré une autorisation de la préfecture qui donnait l’accès à toute la place. Une partie du groupe a décidé de réagir en s’asseyant sur la chaussée avec les mains en l’air en signe de non-violence. Sans sommation la police a commencé à relever chaque personne, les manifestants se sont alors liés par les bras pour  résister. Très vite les coups  ont commencé à pleuvoir, ceux qui lâchaient prise se faisant traîner de force et déchargés sur le trottoir. Cette démonstration de force démesurée n’était que le début d’une grande liste.

La video de la Bastille:
http://www.youtube.com/watch?v=t5a8lcqCPnA&feature=related<http://www.youtube.com/watch?v=t5a8lcqCPnA&feature=related>
Deux heures plus tard, le cordon policier continuait toujours à se resserrer autour des marcheurs. La pluie et le froid étant de moins en moins supportable, il était urgent de trouver un lieu pour chacun puisse se sécher et se changer. Les marcheurs ont décidé de se séparer en deux groupes et de quitter la place sur laquelle ils avaient le droit de rester. La Marche Meseta est partie en direction d’un gymnase à Champigny, la Marche Méditerranée vers le lieu qui les avait accueillis la veille à Ivry.
Les marcheurs de la Meseta n’étaient pas encore au bout de leurs surprises. A peine sortis de la gare RER de Champigny ils ont pu se rendre compte qu’un nouveau comité d’accueil les attentait sur la Place Lénine. Ce sont environ 40 policiers hostiles qui les ont encerclés de nouveau, leur signifiant qu’aucun marcheur n’atteindrait le gymnase avant d’avoir une autorisation officielle confirmant la légalité de l’occupation du lieu. Les marcheurs ont attendu de nouveau une heure dans le froid et l’humidité qu’un élu de la mairie vienne délivrer l’autorisation qui avait été déjà donnée quelques heures plus tôt. Cette personne solidaire avec les marcheurs reconnait  la pression démesurée et illégitime de la police et le non-respect des libertés qui ont eu lieu toute la soirée sont problématiques . A Paris la police semble avoir plus de droits que quiconque, surtout celui de ne pas respecter les libertés individuelles et élémentaires comme le droit de circuler ou de filmer. La dignité des personnes qu’ils sont censés protéger les préoccupe peu, tous ont interdit aux marcheurs d’ouvrir la camionnette qui contenait vêtements secs et nourriture. La réponse des marcheurs est restée ludique et non-violente, et tous ont pu rejoindre le gymnase une fois l’élu municipal sur place.