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Les marcheurs se sont réveillés au pied de Bercy. Comme annoncé, le campement a été démonté au fur et à mesure de la journée. Différents groupes de travail se sont activés tout au long de la journée.
Un premier visant à sélectionner plusieurs routes pour rallier Bruxelles et à déterminer une date de sortie de Paris. Ce travail est aujourd'hui sur le point d'être achevé et l'itinéraire jusqu'en Belgique sera mis en ligne très vite afin que chacun puisse travailler à l'accueil de la marche, ou bien la rejoindre.
Le deuxième groupe de travail visait à organiser une nouvelle action pacifique et non violente dans la capitale. Le site de Notre-Dame semblait être être accepté par tous les marcheurs pour y tenir une assemblée populaire ouverte à tous.
Vers la fin d'après midi, les marcheurs ont quitté Bercy , en file indienne et en silence pour répondre aux violences policières qui avaient eu lieu deux jours plus tôt. Le signal envoyé était fort,il ne s'agissait pas d'une manifestation mais bien d'un déplacement vers un autre lieu devant les passants surpris devant ce cortège.
Pendant ce temps à Notre Dame, 3 camions de police et un autobus attendaient les indignés.
Un appel à la presse avait été fait pour Notre Dame, mais au vu des circonstances d'accueil plus que probables sur place, et ayant toujours à l'esprit les événement du 19 septembre, les marcheurs ont décidé de tenir l'assemblée Place de la Bourse.
Les indignés se sont assis par terre devant l'édifice de France Presse juste à coté de la Bourse. Très vite les gendarmes sont arrivés sur place et les ont encerclés. L'assemblée a quand même commencé sans prêter attention au large dispositif qui était en train de se mettre en place autour. De plus en plus de policiers ont commencé à arriver, mais aussi des citoyens et des caméras. Un streaming a été mis en place pour permettre de suivre ce qu'il se passait en temps réel.
Une première personne a été interpellée pour motif de manifestation illégale et emmenée pour un contrôle d'identité. Les indignés sur place se sont donc mis à résister pacifiquement demandant la libération de leur compagnon. Les gendarmes ont donc commencé à interpeler toutes les personnes qui étaient encerclées, parfois avec violence. Un blessé a été constaté, les pompiers n'ont pu intervenir pour le secourir, empêchés par les forces de l'ordre.
Les indignés semble avoir été interpellés par une brigade spéciale chargée de la sécurité du territoire. On leur reproche de ne pas avoir respecté deux lois: la loi du port du voile, et une nouvelle loi interdisant aux gens de s'assoir pour prier dans les lieux publics. Ceci est bien la preuve que les autorités ne savent pas quoi inventer pour empêcher le bon déroulement de la marche à Paris.
Les indignés sont un collectif pacifistes et non-violents qui ont organisés beaucoup de manifestations et d'assemblées sans vandalisme et violence depuis le début du mouvement.
Les indignés ne prient pas, ils s'assoient sur les places publiques pour discuter et échanger des idées.
Les indignés ne se cachent pas et n'ont rien à cacher. Leur déguisement ne comportent aucun signes religieux, ce mouvement ne se vaut d'aucun parti politique, aucun syndicat ni aucune idéologie.
L'assemblée populaire que tous voulaient s'est quand même tenu sur la place malgré l'interpellation de tous les marcheurs. Les indignés parisiens ont donné de la voix pouir informer les passants de qui venait de se passer sans aucune intervention de la police. Cela démontre bien que les violences policères sont ciblées et quele principe fondamental d'égalité n'est pas respecté.
Tous lesmarcheurs et plusieurs indignés parisiens ont été emmenés aux commissariats du 18e et 19e arrondissement où la plus part ont été relâchés dans la soirée. D'entre eux sont restés en garde à vue pour dégradation, outrage et rébellion. La violence est venue du coté des autorité et les indignés sont resté fidèles à leur conduite non-violente. Ces chefs d'accusation sont donc difficilement crédibles.
Les indignées ont passé la nuit sur la place de la bourse sans monter aucune tente et y installer le matériel, et sans aucune nouvelle informant du sort des onze compagnons toujours retenus prisonniers.
Le ministère des affaires étrangères espagnols semble demander à la France de rendre des compte sur le sort réservé à ses concitoyens à Paris.